04 septembre 2008
30 JOURS DE NUIT
(30 DAYS OF NIGHT)
de David Slade
avec Josh Hartnett, Melissa George, Danny Huston, Ben Foster, Amber Sainsbury, Mark Boone Junior, Megan Franich, Mark Rendall...
Horreur – Etats-Unis (2007)
Quelques mots pour résumer l'histoire : la petite ville de Barrow en Alaska se prépare à vivre comme chaque année 30 jours dans la nuit sans une lueur de soleil. Ceci n'est pas pour déplaire à une horde de vampires aguerris venus par bateau, et très au fait de ce phénomène...
Sur ce postulat démarre l'histoire de ce carnage annoncé, rappelons qu'il s'agit de l'adaptation d'une bande dessinée de Steve Niles et Ben Templesmith.
La réalisateur, David Slade (HARD CANDY), tout en gardant sa touche personnelle s'inspire à notre grand plaisir du maître Carpenter et de deux de ses films : ASSAULT et, au delà de la comparaison liée au pôle nord, THE THING. L'influence est telle qu'on a immédiatement envie de remater ce dernier.
Niveau réalisation, les séquences, plans, et scènes de violence sont particulièrement bien filmés et réussis, notamment une scène où l'on est témoin du massacre qui vient d'avoir lieu en parcourant la rue principale de la ville en vue aérienne avec comme seul discernement les taches rouges des corps qui jonchent ce sol blanc immaculé.
Le côté western de la situation est aussi appréciable, on a l'impression d'être dans une ville du Far West ou chaque Cowboy attend le premier de dézinguer l'autre.
On pourrait reprocher à cette horde de vampires un certain manque de charisme ou prestance, mais on comprend bien ici que le but n'est pas de leur faire débiter de la philosophie ou de jouer les romantiques, ils sont là pour charcler et trancher dans le vif, leurs attaques sont brutes, bien violentes, gores parfois (dont une décapitation à la hache en 2 fois très réussie) et leur maquillage est suffisamment réussi pour que l'on se concentre plus sur eux en tant que meute qu'en tant qu'individus.
Evidemment en 1h30 les 30 jours passent un peu vite et la chronologie paraît parfois même un peu décousue mais le film est assez rythmé pour ne pas y prêter attention. Rythme mais aussi suspense ou plutôt frissons lorsque les protagonistes sont enfermés dans une maison sans aucun moyen de sortir sans se faire bouffer.
La fin est certes romantique mais je pense que le réalisateur a été jusqu'au bout de ses convictions sans suivre les avis des projections tests qui veulent pour la plupart que le héros s'en sorte indemne.
La photo (bleu grisâtre, rouge et blanc) et l'éclairage du film sont exceptionnels, on ressent vraiment la froideur du nord et l’impression de claustrophobie influée par la ville, on sait et on comprend qu'il n'y aura aucune échappatoire.
Très bonne surprise donc, d'un film à l'influence certaine dans sa réalisation mais dont la brutalité et la photographie mérite la vision, de plus les acteurs jouent bien notamment Josh Hartnett (THE FACULTY de Robert Rodriguez) très convaincant loin de ses comédies romantiques un peu niaises... 30 JOURS DE NUIT est un vrai film de genre sans aucun humour au raz des pâquerettes à l’américaine car ici de toute façon, ça ne rigole pas.
Xavier
20:39 Publié dans Horreur / Epouvante | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, horreur, vampire, sang, josh hartnett, critique, film | |
09 septembre 2007
LA FURIE DES VAMPIRES
(LA NOCHE DE WALPURGIS aka WEREWOLF SHADOW aka NACHT DER VAMPIRE aka BLOOD MOON aka THE WEREWOLF VERSUS VAMPIRE WOMEN...)
de Leon Klimovsky
avec Paul Naschy, Gaby Fuchs, Barbara Capell, Patty Shepard, Andrés Resino, Yelena Samarina, José Marco, Julio Peña...
Epouvante / Horreur – Espagne / RFA (1971)
Paul Naschy, co-scénariste de ce film, nous propose une histoire où se mêlent différents personnages mythiques du cinéma d'horreur : le loup-garou (qui deviendra son personnage fétiche), la sorcière adepte de Satan, le vampire et Elisabeth Bathory. On suit donc les aventures d'Elvire et Geneviève qui, parties enquêter sur une vieille légende, se retrouvent confrontées à la comtesse Wandessa d'Arville de Nadasdy, une sorcière vampire tout juste revenue à la vie, et à Waldemar Daninsky devenu loup-garou depuis un voyage au Tibet (!!!).
Années 70 obligent, l'ensemble est très kitsch mais se révèle toutefois très réjouissant, et ceci malgré un montage à la hache et à un jeu d'acteur assez approximatif. En effet on est trimballé d'une scène à l'autre, souvent incongrues et sans grande cohérence. Les acteurs surjouent et sont souvent en décalage avec l'action mais cela donne, paradoxalement, tout son charme au film.
En outre, LA FURIE DES VAMPIRES ne souffre pas trop de temps morts surtout dans sa première partie vaiment excellente, grâce notamment à des dialogues savoureux. La seconde partie, quant à elle, s'enlise un peu dès l'arrivée d'un personnage de policier ultra bavard qui n'apporte rien à l'histoire...
Mêlant passages oniriques et scènes d'action, LA FURIE DES VAMPIRES malgré ses nombreux défauts et son côté daté est un film qui ne décevera pas les fans du genre...
le dialogue du film :
- Oh, votre enthousiasme est terriblement contagieux et j'aimerai beaucoup pouvoir aller avec vous mais... je dois me rendre à Istanbul. Le devoir m'appelle.
- Faites attention à vous Marcel, et puis ne prenez pas de risques inutiles.
- Ne vous inquiétez pas, j'ai tellement lu et vu de James Bond que maintenant je connais tous les trucs.
18:25 Publié dans Horreur / Epouvante | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : film, critique, vampire, loup garou, paul naschy, horreur, epouvante | |