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29 septembre 2008

THE KILLER

killer.jpgde John Woo


avec Chow Yun-Fat, Danny Lee, Sally Yeh, Kenneth Tsang, Chu Kong, Shing Fui On, Barry Wong...picto_16ans.gif

 


Action / Hong-Kong (1989)

 


THE KILLER que tout bon aficionado de films H.K. et de John Woo connaît. Il s’agit là du film qui l’a fait connaître au monde entier, un film culte, un chef d’œuvre du genre.


Le film nous narre l’histoire d’un tueur à gages (Chow Yun-Fat) qui pense à prendre sa retraite. Lors de son dernier contrat, il blesse accidentellement aux yeux une chanteuse qu’il avait l’habitude d’écouter dans son club favori. Il lui faut absolument un autre contrat afin de pouvoir lui payer une greffe de cornées, cependant sa tête est mise à prix. Il va devoir se sortir de cette situation tout en honorant sa promesse de réunir la somme pour racheter sa faute auprès de la chanteuse.


Si la teneur du film est résolument très violente, le ton n’en demeure pas moins romantique et rempli de bons sentiments. Les thèmes de prédilection de John Woo sont tous réunis dans ce film : le flic du côté du bien mais avec une fascination pour ce tueur, ne sachant plus très bien par moment où se placer, la mélancolie, l’amitié "à la vie à la mort", la musique (soit le héros en joue soit il en est passionné). Les symboles aussi sont là avec les colombes, l’église, le héros habillé tout de blanc symbole de pureté face à tous ceux qu’il va tuer car eux le méritent…


Visuellement les fusillades sont orchestrées au millimètre avec des ralentis, des accélérés, les mouvements de caméra propres au style John Woo sont amples nous décrivant les espaces de façon précise et les plans sont parfaitement cadrés.


Beaucoup n’y verront qu’un lot d’invraisemblance où le héros se prend des tonnes de balles sans faiblir ni mourir, mais ce n’est pas là le principal, il faut voir et accepter cet aspect de la violence au second degré, le héros est là pour être un héros au sens propre du terme, c’est à dire invincible, presque indestructible, arrosant à tout va tout ce qui bouge et qui le menace à l’aide de munitions quasiment illimitées. Les situations s’enchaînent, les décors sont différents, le film est très bien monté (malgré quelques problèmes d’enchaînement de séquences que l’on pardonnera), tout va crescendo avec quelques moments contemplatifs, le temps de se poser, de souffler et d’avoir droit à quelques réflexions sur l’amitié, l’amour, la destinée, certes un peu cliché mais c’est le propre du cinéma asiatique. Réflexions naïves qui passent beaucoup mieux à l’écran car magnifiées par un visuel et une esthétique des plus raffinés.


Un film de "gunfights" devenu une référence dans ce genre cinématographique.


A noter que l’édition H.K. Vidéo est la meilleure niveau qualité d’image et de son que l’on puisse trouver sur le marché, "H.K. Vidéo" a fait un très gros travail de restauration. Disponible également avec le DVD une version longue qui nous montre que John Woo au départ tendait plus à se diriger vers le polar noir et l’enquête policière que le film d’action que nous connaissons.

 

Xavier

 

26 septembre 2008

SPUN

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(aka CRAQUE / SPUN – LEBEN IM RAUSCH / PILVES / SPUN – SEM LIMITES...)


de Jonas Åkerlund


avec Jason Schwartzman, Brittany Murphy, Mena Suvari, Mickey Rourke, Patrick Fugit, John Leguizamo, Chloe Hunter, Elisa Bocanegra, Julia Mendoza, China Chow, Deborah Harry, Eric Roberts, Peter Stormare, Billy Corgan, Ron Jeremy...picto_16ans.gif

 


Comédie dramatique / Etats-Unis (2002)

 


Voici un film inconnu en France, ni sorti en DVD zone 2, ni au cinéma. Pourtant lorsqu'on tient le DVD dans ses mains après l'avoir visionné, on se rend bien compte, d'une part que l'on vient de voir un OVNI, et d'autre part que l'on tient un petit bijou d'humour et de pessimisme à la fois, de décadence et de poésie pourtant, le tout dans une ambiance crado mais trés stylisée... Un film culte en soit.


Le film est très visuel, très esthétisant comme dit auparavant, il nous narre l'histoire de jeunes désoeuvrés loin des quartiers riches, accros à la drogue avec comme directive de vie : no future. Si l'on peut comparer ce film à bien des niveaux à REQUIEM FOR A DREAM, il ne nous laisse pas ce profond cafard que le film de Daren Aronofsky pouvait provoquer (perso ce film et sa musique m'avaient suivi pendant une semaine au moins).


A noter toutefois que ce film s'adresse à un public averti doté d'un sens de l'humour bien spécifique (en gros, aux gens qui ont la capacité de pouvoir rire de tout et surtout de déceler divers degrés d'humour sans s'offusquer) car on est bien loin des films aseptisés : ici pas de morale, pas de bon goût.


A noter une prestation énorme de notre ami Mickey Rourke (ANGEL HEART d'Alan Parker) qui n'a jamais aussi bien incarné le rôle de sa propre vie mais toujours avec panache et non sans humour.


Ce film n'est disponible qu'en zone 1 bénéficiant toutefois d'une piste française, attention de bien visionner la version "Uncensored Director's Cut".

 

 

Xavier


04 septembre 2008

30 JOURS DE NUIT

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(30 DAYS OF NIGHT)


de David Slade


avec Josh Hartnett, Melissa George, Danny Huston, Ben Foster, Amber Sainsbury, Mark Boone Junior, Megan Franich, Mark Rendall...picto_12ans.gif

 


Horreur – Etats-Unis (2007)

 


Quelques mots pour résumer l'histoire : la petite ville de Barrow en Alaska se prépare à vivre comme chaque année 30 jours dans la nuit sans une lueur de soleil. Ceci n'est pas pour déplaire à une horde de vampires aguerris venus par bateau, et très au fait de ce phénomène...


Sur ce postulat démarre l'histoire de ce carnage annoncé, rappelons qu'il s'agit de l'adaptation d'une bande dessinée de Steve Niles et Ben Templesmith.


La réalisateur, David Slade (HARD CANDY), tout en gardant sa touche personnelle s'inspire à notre grand plaisir du maître Carpenter et de deux de ses films : ASSAULT et, au delà de la comparaison liée au pôle nord, THE THING. L'influence est telle qu'on a immédiatement envie de remater ce dernier.


Niveau réalisation, les séquences, plans, et scènes de violence sont particulièrement bien filmés et réussis, notamment une scène où l'on est témoin du massacre qui vient d'avoir lieu en parcourant la rue principale de la ville en vue aérienne avec comme seul discernement les taches rouges des corps qui jonchent ce sol blanc immaculé.


Le côté western de la situation est aussi appréciable, on a l'impression d'être dans une ville du Far West ou chaque Cowboy attend le premier de dézinguer l'autre.


On pourrait reprocher à cette horde de vampires un certain manque de charisme ou prestance, mais on comprend bien ici que le but n'est pas de leur faire débiter de la philosophie ou de jouer les romantiques, ils sont là pour charcler et trancher dans le vif, leurs attaques sont brutes, bien violentes, gores parfois (dont une décapitation à la hache en 2 fois très réussie) et leur maquillage est suffisamment réussi pour que l'on se concentre plus sur eux en tant que meute qu'en tant qu'individus.


Evidemment en 1h30 les 30 jours passent un peu vite et la chronologie paraît parfois même un peu décousue mais le film est assez rythmé pour ne pas y prêter attention. Rythme mais aussi suspense ou plutôt frissons lorsque les protagonistes sont enfermés dans une maison sans aucun moyen de sortir sans se faire bouffer.


La fin est certes romantique mais je pense que le réalisateur a été jusqu'au bout de ses convictions sans suivre les avis des projections tests qui veulent pour la plupart que le héros s'en sorte indemne.


La photo (bleu grisâtre, rouge et blanc) et l'éclairage du film sont exceptionnels, on ressent vraiment la froideur du nord et l’impression de claustrophobie influée par la ville, on sait et on comprend qu'il n'y aura aucune échappatoire.


Très bonne surprise donc, d'un film à l'influence certaine dans sa réalisation mais dont la brutalité et la photographie mérite la vision, de plus les acteurs jouent bien notamment Josh Hartnett (THE FACULTY de Robert Rodriguez) très convaincant loin de ses comédies romantiques un peu niaises... 30 JOURS DE NUIT est un vrai film de genre sans aucun humour au raz des pâquerettes à l’américaine car ici de toute façon, ça ne rigole pas.

 

 

Xavier